jeudi 28 janvier 2010

Moi seul

Tout le monde se couche le soir, se disant qu’il est déjà tard, demain la journée sera longue, les considérations seront autres, les conspirations consolées.

Ce monde se levant le matin, en regardant par la fenêtre décide que sera la journée. Un peu de rose et de vert tendre, un peu de bleu, dans les bois des cailloux, son chemin de petit poucet, se jouer de l’ogre et pas se perdre.

Moi seul résiste à la lune et la nuit passant, j’abats les heures dans un demi-sommeil, gratte mes bras et veille mes blessures en mode comateux, sans jamais m’assoupir vraiment. Je tourne la page pour un prochain chapitre, encore un petit épisode, un bout d’orgasme machinal, un morceau de télé m’insultant librement jusqu’à ce que je sache ce que je meure d’envie de voir.

Dans la tension d’un thriller haletant, je demeure allongé ne pouvant me résoudre à éteindre et reste dans un mouvement figé : La main que l’ogre porte à sa bouche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire